Les curés de Grand Serre (1750-2023)
- PION 1750-1790 (août)
- EXBRAYAT 1790-1792 (novembre)
- MOURIER Gabriel Gaston cité dès 1830 † 08/10/1832
- CLUZE Joseph nommé par l'évêque et le roi Louis-Philippe le 15/02/1833 † 03/1837
- LYON Antoine (abbé) PV installation le 01/07/1837
- LARGET Saint-Cyr PV installation le 01/05/1842
- MARTIN Auguste Louis né le 26/08/1819 PV installation le 25/03/1866
- DELIOT jusqu’à 1899
- MOREL (Abbé) jusqu’à 1905
- VOYRON (Abbé) cité à partir de 1905
- ARNAUD cité à partir de 1907 jusqu'au 25/08/1919 où il quitte le Grand-Serre
- POUSSE Christin cité en 1923,1930,1932
- REY (Abbbé) cité en 08/1937
- DURET Paul (Abbé)
- FAREY Georges 1951-1981
- BOUVIER Pierre 1982-1983
- COURVOISIER Jean de 1985 à 2013 °14/04/1928 † 25/07/2013
- LARIVIERE Bernard prêtre rédemptoriste Roybon-Le Grand Serre
- COLLET Guy 2014-2018 prêtre rédemptoriste
- ARGOUD Christian 2018- curé de la paroisse Saint-Joseph de la Galaure dont est rattachée désormais la communauté du Grand Serre avec 6 autres
- REVOL-TISSOT Alain prêtre associé
Copie du Procès verbal de translation dans un nouveau reliquaire des reliques de saint Mamert, patron du Grand Serre (registre de catholicité, année 1844).
L’an 1844 et le 11 du mois de mai, en vertu d’une autorisation de Mgr Pierre Chatrousse évêque de Valence, en date du 16 avril, même année que dessus, a eu lieu la translation des reliques de Saint Mamert, patron primaire de la paroisse du Grand Serre, de la manière qui suit :
A l’issue des vêpres, où s’étaient rendus avec un pieux empressement, tous les fidèles de la paroisse et un grand nombre d’autres accourus des paroisses voisines, une procession fut organisée et dirigée silencieusement, dans les principales rues de la petite ville du Grand Serre.
En tête de cette sainte phalange, qui comptait au moins deux mille personnes, de tout sexe et de tout rang, marchaient les filles de l’Immaculée Conception, et du Saint Rosaire, sous la bannière de l’aimable et douce Marie, leur auguste mère. Venait après la croix des femmes, ayant à leur centre un étendard du saint Sacrement, sous l’ombre duquel elles s’étaient groupées pour bénir le Dieu qui est admirable dans ses saints. A leur suite flottait la bannière de Saint Mamert. Six cents hommes au moins, l’escortaient dans un religieux silence et faisaient redire aux échos d’alentour, leurs chants joyeux et chrétiens. Au centre de ces dignes enfants de la foi était placé le riche char de triomphe, où apparaissait le bras en métal du Saint Archevêque de Vienne et qui renferme ses précieuses reliques, celles aussi de saint Martin, Saint Georges et Sainte Agnès. Ce char triomphal était porté par Mr Bonnet ainé, curé d’Hauterives, par Mr Peronnier curé de Saint Germain, de Mr Isnard vicaire au Grand Serre et de Mr Ravit de Moras et abbé au Grand Séminaire diocésain. Auprès du char étaient aussi quatre enfants de chœur, portant de riches flambeaux et deux soldats de la milice nationale l’arme au bras, pour honorer, ces Saintes reliques. Mr Larget curé du Grand Serre chanoine honoraire de la cathédrale de Viviers, délégué pour cette touchante et importante cérémonie, venait ensuite. Un nombreux détachement de la garde nationale fermait la marche de la procession et en rehaussait les charmes religieux, par sa tenue, non moins chrétienne que celle des Maurice et des Victor.
Après une heure et demie de marche la procession rentrait dans l’église. Le discours qui avait été annoncé et que prêcha Mr Granet fut analogue à la circonstance. Quoique d’une heure, pas un chrétien n’a bougé, et tous écoutaient avec avidité ce que l’orateur chrétien leur disait de leur Saint patron saint Mamert. Le discours terminé, eu lieu le Salut. La fête n’eut pas été complète et notre bonheur fut resté imparfait si Jésus Christ ce Dieu D’amour, ne l’eut couronné de ses bénédictions.
A ce moment comme les ombres de la nuit descendaient déjà sur les collines, que le ciel en outre se chargeait de nuages épais qui menaçaient d’une pluie battante, on eût pensé que tous ces religieux chrétiens s’empresseraient de rejoindre et la famille et le foyer, mais non… il leur restait encore à rendre à Saint Mamert, un dernier devoir d’amour et de piété : tous voulaient, la milice en tête, vénérer les Saints ossements. Aussi ni les ombres de la nuit, ni la difficulté des chemins, ni les torrents que pouvait enfler une pluie abondante, ne purent y mettre obstacle.
A la vue de ce saint empressement, nos yeux se mouillaient de douces larmes et la joie qui se manifestait sur nos fronts, attestait hautement notre contentement et notre bonheur au sein de cette religieuse assemblée d’enfants de Dieu.
Que le ciel en soit à jamais béni, que Saint Mamert nous en garde un heureux souvenir et qu’il nous entoure toujours de son heureuse et puissante protection. Qu’il obtienne aussi à vous Monseigneur, les grâces qui vous sont nécessaires pour sanctifier votre saint et auguste ministère. Vous avez, nous oserons le dire, acquis des droits à son amour, pendant les jours que vous coulâtes, d’une manière si sainte et si édifiante, dans son antique Basilique. Et n’est-ce pas vous encore aujourd’hui qui venez de dévoiler ses saints ossements de la poussière où les avaient jetés les révolutions ? Soyez-en donc encore une fois à jamais béni par ce Saint Archevêque et par cette paroisse qui vous en gardera une éternelle reconnaissance.
Nota… dans le bras en métal de cuivre jaune fondu a été placée la boîte oblongue, et revêtue des sceaux de Votre Grandeur, qui renferme les reliques précitées. Le tout a été fermé avec un petit cadenas de cuivre jaune dont la clef sera déposée dans l’armoire à trois clefs de la Fabrique, et à laquelle appendra un morceau de bois avec ces mots : Clef du reliquaire de Saint Mamert.
Grand serre les jour an et mois que dessus
Ont signé : Larget curé,chan. A. Granet curé, Peronnier, prêtre. Isnard, vicaire, Ravit
Pour copie conforme S. Armand
C.arch.